Laurent Wauquiez, rien n’y fait : « Il coche toutes les cases… Mais ça ne passe pas ! »
Son nom ne cesse d’être murmuré à droite. Mais d’après le journal Libération, ce samedi 19 décembre, un retour de Laurent Wauquiez pour l’élection présidentielle de 2022 pourrait bien être compromis.
A propos de
Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez amorcerait-il un retour médiatique ? À droite, tous en sont convaincus. Seul hic ? « Il y a toujours un sujet avec son image », se désole un proche de l’homme politique dans les colonnes du journal Libération de ce samedi 19 décembre, « c’est presque irrationnel. » De plus en plus discret depuis son éviction de la présidence du parti Les Républicains en juin 2019, le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a beau être le candidat idéal tantôt pour la course à l’Élysée mais aussi à l’approche des élections régionales de 2021, il n’en est rien. « Laurent coche toutes les cases », a déploré le même informateur, « ceux qui l’ont approché connaissent un type simple, calme et humain. Pourtant, ça ne passe pas. »
Si bien que Charlotte Wauquiez, toute aussi convaincue des capacités politiques et humaines de son mari, est persuadée que les électeurs n’ont plus qu’une option : venir à la rencontre de son époux. « Sa femme Charlotte dit parfois : ‘il faudrait que tous les Français rencontrent mon mari' », toujours d’après cette source proche de Laurent Wauquiez. Un retrait pour mieux rebondir ? Car Brice Hortefeux, cité au mois d’octobre par le quotidien Le Parisien, n’a qu’une certitude : « Je suis persuadé que son recul en 2019 sera son rebond en 2021. » D’après le député, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur « a considérablement gagné en humilité, densité, sincérité. » Les élections régionales, son tremplin pour 2022 ? Laurent Wauquiez ne dira mot et, pour l’heure, ne brisera pas sa réserve, espérant certainement faire oublier les casseroles qui lui portent encore préjudice.
« Il fait profil bas »
Avant la polémique autour de ses voitures flambant neuves, il y avait son franc-parler. Enregistré à son insu lors d’une discussion avec des étudiants d’une école de commerce lyonnaise, Laurent Wauquiez avait constaté avec effroi que ses déclarations – acerbes à l’encontre de Nicolas Sarkozy ou encore d’Emmanuel Macron – avaient été diffusées quand Quotidien en 2018. Après avoir dénoncé « des méthodes peu déontologiques qui ouvrent la voie à des suites judiciaires », assurant que ses propos avaient été prononcés sur le ton de la boutade, Laurent Wauquiez a préféré se réfugier dans l’ombre.
« Il fait profil bas et il a raison car il ne faut pas mélanger les enjeux nationaux et locaux, et cela vaut pour lui comme pour nous », a estimé Fabienne Grebert, la présidente du groupe RCES à la région Auvergne Rhône-Alpes auprès du Parisien. « Mais je ne peux pas l’imaginer rester douze ans à la tête de la région. Il aura évidemment envie de surfer nationalement sur une hypothétique réélection. » Et si faire barrage à Emmanuel Macron l’inspirerait, Laurent Wauquiez ferait face à Xavier Bertrand, un rival de toujours (il avait d’ailleurs quitté « définitivement » le parti Les Républicains suite à l’élection du principal concerné à sa présidence) qui, lui, joue la carte de la transparence et ne cache plus ses ambitions pour 2022.
Crédits photos : Panoramic / Bestimage
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